Coricocolan, le plus grand des maîtres boulangers de Sèvre, est accusé par le vil Petripète de trahison à la République. Il doit comparer devant le Sénat et le peuple pour s’expliquer et se défendre de cette accusation qu’il réfute avec colère. Malgré tous les services rendus à sa patrie, les arguments de Petripète emportent le jugement du peuple et le voilà condamné à l’exil.

Après des adieux déchirants, il se rend à St Cloud, l’ennemi de toujours de Sèvre. Il y rencontre son homologue, Gigoteau, chef assuré des cuisiniers clodoaldins, chez qui il trouve refuge. Ils se promettent l’un à l’autre de se venger de Sèvre. Gigoteau est bien heureux de ce bras supplémentaire dans son armée, qui lui donnait autrefois tant de fil à retordre. Après avoir passé en revue l’ensemble de l’armée des clodoaldins, Gigoteau et Coricocolan partent en guerre guidés par un désir de vengeance inextinguible.

Dans un élan de jalousie masqué de prudence, Gigoteau rappelle cependant ses troupes en plein milieu de la bataille. Alors que ses soldats sont au bord de la mutinerie, les baillis qui avaient banni Coricocolan tentent de le convaincre de faire une trêve. En vain. Ses proches défilent devant lui, de l’ami fidèle à la cousine autoritaire, sans succès. Mais il est attendri par une ultime tentative, celle de sa mère à genoux lui jurant que Sèvre lui pardonnera, s’il arrive à stopper le massacre.
Il rentre alors dans la tente de Gigoteau pour tenter de négocier la paix entre les boulangers et les cuisiniers…

Quelle fin aura cette histoire ?
La paix, la fuite ou la mort.