Dans La Mer et la Putain, trois autrices et actrices convoquent à la scène les mythes anciens de femmes qui composent notre imaginaire et en proposent de nouveaux.

Les allers-retours entre les sorcières, sirènes et autres nymphes d’antan, et des discours plus personnels, leur permettent de faire front contre un ennemi commun (invisible et systémique) qui détruit le corps des femmes et l’environnement.

Dans l’optique de proposer un état de nos réflexions écoféministes de manière la plus accessible possible, nous souhaitons avant tout écrire une forme ludique et participative.

Parler des mythes qui façonnent une société, c’est aussi parler de notre manière de concevoir les spectacles. Questionner nos propres représentations artistiques, c’est réfléchir à la portée politique des corps, des mouvements, et des mots mis à la scène.
Si le théâtre n’a pas forcément les effets des actions de terrain des militant·e·s ou des actions de recherche des scientifiques, il participe néanmoins à la bataille de imaginaires. Faire progressivement évoluer les mentalités, en proposant des modèles de corps, de réflexion et de société divergents du modèle dominant, est un travail de longue haleine. Faire le pont entre ces récits de personnages de femmes vieux de plusieurs siècles et leurs répercussions dans l’éducation genrée qui est dispensée aujourd’hui, est une manière de participer à cette bataille.